Elles sont jeunes, entre 19 et 21 ans, et sont dotées d’une maturité à faire frémir les murs de l'incompréhension. Maram, Nour, Rana, Lara et Ema, du « Club des jeunes journalistes » de Gaza, sont à Lille, bien décidées à faire entendre leurs voix.

Chacune d’elle affiche sa propre personnalité; l'une est plutôt timide alors que l'autre plus prompte à prendre la parole. Une autre parle même français et une quatrième l’anglais... Mais toutes sont bien déterminées à porter un seul et même message : « Nous voulons être entendues par le monde libre, faire connaître notre cause. (...) Le peuple palestinien aime voyager, sortir, voir le monde, mais là, il ne peut pas. C'est un peuple très actif, qui a beaucoup de talents mais a besoin de solidarité et de soutien. » Elles dénoncent le blocus de Gaza imposé par Israël, les conséquences physiques et psychologiques de la guerre ».

Extrêmement talentueuses, ces jeunes filles sont étudiantes en lettres, commerce ou autre, dans les Territoires palestiniens et ne rechignent pas sur leur engagement au sein du « Club des jeunes journalistes » de Gaza. Elles y occupent une sorte de fonction de relais, entre les Palestiniens qu'elles voient souffrir et vivant dans un milieu délétère, et les journalistes occidentaux. Ces jeunes actives prennent des photos et recueillent des témoignages qu’elles postent sur un site Internet. Elles contactent les médias et essaient tant bien que mal de faire entendre leur message. Ainsi, ces jeunes Palestiniennes ont été invitées à participer à la « 5ème rencontre des jeunes pour la paix » organisée par la ville des Nevers.

Lille a été la deuxième étape de leur voyage en France. L'objectif étant de rencontrer les associations et collecter les soutiens, mais également de discuter avec les jeunes locaux... Elles ont été reçues par les membres lillois de PalMed Europe (médecins palestiniens d'Europe), et ont longuement échangé leurs opinions avec l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) Nord - Pas-de-Calais.

Prochaine étape, vendredi : Paris. Les filles tenaient à « voir la Tour Eiffel » avant de rentrer pour continuer leur combat pour la liberté et ainsi « mettre fin au blocus de Gaza » en priorité.