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« À Calais et à Marseille, les enfants ont enfin pu voir la mer. Pourtant la mer n’est qu’à 15 kilomètres de chez eux, mais ils n'ont pas le droit d'y aller. » Ce paradoxe, c'est le docteur Mohamed Salem, membre de PalMed, qui le dénonce. Ces enfants vivent à Hébron et Naplouse. Deux villes palestiniennes difficilement accessibles et qui font régulièrement la Une de l'actualité internationale.

PalMed, un réseau de médecins palestiniens installés en Europe, a soustrait durant quelques jours douze enfants palestiniens à ce climat d'éternelle tension. La plupart ont perdu un ou plusieurs membres de leur famille. L'un d'eux, Amir (Prince, en arabe) est tristement célèbre pour avoir été le plus jeune prisonnier de son pays. Amir avait huit ans quand il a été jeté dans les geôles israéliennes. Mohamed Salem raconte : « En guise de garde, ils avaient mis un chien dressé pour attaquer au moindre geste. Il a passé six mois, comme ça, surveillé par ce chien. Il en a gardé un surnom  : "Face à face". Son retour à la vie normale a été difficile. Il était traumatisé. Mais aujourd'hui Amir va mieux. Il a douze ans et jouit d’une bonne scolarité ».

Malgré tout, PalMed se refuse de donner qu'une image tragique de la Palestine . C'est pourquoi parmi les enfants, on trouve une jeune fille particulièrement brillante à l’école et qui en guise de récompense, a pu bénéficier de ce voyage.
En une semaine, le groupe a pu visiter Marseille, Nice, Lille puis Paris, Bruxelles et, au milieu du séjour, Calais. Une visite aux bénévoles d'Amitié Calaisis Palestine coulait de source.
Depuis plus de deux ans, Amitié Calaisis Palestine, « informe la population sur les évènements en Palestine » expliquent Françoise Lurot et Mamoun Al Barqawi. Une mission qui leur semble nécessaire tant le travail des médias, pourtant abondant sur le conflit israëlo-palestinien, leur semble manquer parfois de justesse.
Par ailleurs, Amitié Calaisis Palestine, a assuré les soins de deux petites Palestiniennes blessées à Gaza : Amira, en 2009, et Jamila, l'année dernière, à qui il a fallu lui amputer les deux jambes. On peut aider l'association en achetant le livre "Sous un déluge de plomb durci" (5 euros).

Durant leur escale calaisienne, les enfants palestiniens ont aussi reçu le témoignage du soutien de militants locaux de la Ligue des Droits de l'Homme. Reçus au centre Matisse, ils ont été accueillis chaleureusement et couverts d'affection. Enfin, les enfants ont pu déguster les succulentes pâtisseries locales offertes par une association du Beau-Marais, les Femmes de Méditerranée.